FASHION WEEK DE PARIS : FOCUS SUR 4 JEUNES MARQUES

Texte la rédaction –
Photo DR – Vidéo © LA FASHIONERIE

La Semaine de la mode a démarré en trombe mardi pour ce deuxième jour de Fashion Week; avec les défilés pour l’automne-hiver 2024/25 de plusieurs jeunes maisons, débarquant avec leur dose de fraîcheur et d’audace, prêtes à conquérir la scène parisienne.

VICTORIA/TOMAS

Mardi 27 février, dès le lever du soleil, VICTORIA/TOMAS nous embarque dans une aventure exaltante : un baiser. Mais pas le genre de baiser banal que l’on échange machinalement en se souhaitant une bonne journée. Non, ici, il s’agit du baiser de Rodin, une immersion totale dans l’univers du célèbre sculpteur, à travers une visite captivante au musée. Pour ce duo de créateurs, ce défilé est bien plus qu’une simple exposition de mode. C’est l’opportunité de réaffirmer l’essence même de leur marque, en ramenant sur le devant de la scène leur expertise inégalée du cuir, matériau emblématique qui a forgé leur réputation. Le résultat de cette fusion entre l’art et la mode ? Des pièces d’une désirabilité incontestable, à commencer par un pantalon patchwork où se mêlent subtilement les motifs python déjà aperçus sur une jupe et une veste assortie. Véritables incontournables du dressing quotidien, ces créations se prêtent à toutes les occasions, qu’il s’agisse de les associer à des hauts crop tops audacieux ou à des chemises sophistiquées, créant ainsi un style résolument parisien, parfait pour déambuler avec élégance dans les galeries du musée.

Le Baiser -Victoria / Tomas

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DAWEI

Le créateur chinois Dawei Sun nous livre une collection exceptionnelle, alliant sophistication et praticité, avec des pièces phares telles que des manteaux et des robes aux coupes impeccables, ainsi qu’une gamme de créations inventives et désirables, dont de superbes cardigans asymétriques et des combishorts bustiers confectionnés dans des tissus masculins revisités. Chaque pièce est un véritable chef-d’œuvre, comme en témoignent les patchworks de différents points de tricot, les chandails 3D baignés d’une touche d’argent, ou encore les ensembles top-shorts en satin technique froissé. Le styliste marie avec brio l’élégance rétro du New Look des années 1940 à l’audace flamboyante de la bourgeoisie milanaise des années 1980. La femme Dawei rayonne dans ses bas blancs opaques, ses escarpins vernis noirs et ses tenues sophistiquées, qu’il s’agisse de manteaux-sabliers à la silhouette redingote, de capes courtes en laine-cachemire aux coupes impeccables assorties à des gants en cuir glamour, ou encore de vestes et jupes à baleines revisitées avec des zips. Le soir venu, elle se démarque dans des robes en velours chatoyant, arborant des teintes vives d’orange ou de vert. Les collants blancs, les petits escarpins pointus ou les gants en cuir qu’elle porte incarnent les tendances du moment, sublimées par la touche unique de Dawei Sun, qui sait comment les rendre toujours plus novatrices et excitantes. Mais au-delà de la sophistication évidente de sa collection, c’est l’audace des jeux de textures qui la rend véritablement irrésistible. Entre les mailles subtilement agencées et les cuirs vernis qui ajoutent une touche de masculinité à des ensembles veste et jupe, en passant par les passages monochromes en noir, vert ou orange, Dawei s’impose comme un choix judicieux pour le tapis rouge. Avec lui, chaque tenue est une déclaration de style sans pareille.

DAWEI Winter 2024 Fashion show

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ANRÉALAGE

Anrealage a littéralement ébranlé ses convives en leur offrant un spectacle qui a pulvérisé toutes leurs attentes habituelles. Imaginez-vous : une foule compacte se pressant sous l’illustre pont Alexandre III, s’attendant à assister à un défilé traditionnel. Mais voilà, le génie de la mode japonaise, Kunihiko Morinaga, a décidé de les surprendre avec une installation à couper le souffle. Des mannequins, baignés dans une lumière bleutée, se dressaient parmi une jungle de grands ballons, de pyramides, de cubes et d’autres formes énigmatiques flottant à leurs côtés. Et ce qui rendait le tout encore plus saisissant ? Tous ces objets géométriques étaient confectionnés à partir des mêmes tissus que ceux des vêtements portés par les mannequins. Imaginez l’orgue endiablé en fond sonore, créant une ambiance de fête foraine tout droit sortie d’un futur magique. Avec cette collection, le maître de la création plonge délibérément dans l’univers de son enfance, s’inspirant de son manga favori, Doraemon. Vous connaissez sûrement ce chat-robot génial créé par Fujiko F. Fujio dans les années 1970, qui voyage dans le temps grâce à une petite hélice vissée sur sa tête. Eh bien, cette hélice est maintenant transformée en un accessoire incontournable pour l’hiver prochain, sous la forme d’un serre-tête à hélice, distribué avec joie au public. Mais ne vous y trompez pas, Doraemon n’est qu’un prétexte pour Kunihiko Morinaga. C’est sa porte d’entrée vers une nouvelle exploration audacieuse du textile. Pour l’automne-hiver 2024/25, le créateur se plonge dans la forme même du vêtement, lui permettant, grâce à un jeu de zips et de boutons, de se métamorphoser en volume géométrique parfait une fois replié.

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MOSSI

Dans un élan de sincérité devant ses invités, le créateur Mossi Traoré confesse que la tristesse, la colère et l’espoir sont les carburants de son inspiration quotidienne. Et quelle inspiration ! Cette triade émotionnelle a servi de dynamo à sa dernière collection automne-hiver 2024-2025, imprégnant chaque vêtement d’une profondeur palpable. S’inspirant des techniques de la légendaire Madame Grès, qui a secoué le monde de la mode pendant des décennies, et des influences percutantes de l’artiste sud-coréenne Lee Bull, Mossi Traoré a tissé une gamme de pièces où plissés, drapés, superpositions, asymétrie et tomber se marient pour une esthétique qui vous saisit dès le premier regard. Les jeux de superpositions sont partout, chaque look est un défi, une question lancée sur la construction même de la mode. Un perfecto en tissu artisanal découpé partiellement, révélant une robe en grosse laine, qui, elle, est portée par-dessus un pantalon. Un manteau en laine froide, ceinturé par une chemise déconstruite. Un pull épais et drapé, combiné à un pantalon large en laine, surmonté d’un sac à bandoulière assorti, brouillant les frontières entre vêtement et accessoire. Une jupe portefeuille graphique jumelée à un pantalon droit.

La Fashionerie

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